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Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/207

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Aussitôt après déjeuner, je suis sorti pour aller à l’exposition. Je ne me souvenais plus que c’était un dimanche. Or, le dimanche l’exposition est fermée, les maisons et les restaurants sont fermés, tout est fermé dans cette joyeuse ville. Aussi c’est d’un gai ! Les quelques personnes que l’on rencontre sortent de l’église avec leurs bibles et des figures d’enterrement. Si vous avez le malheur de sourire, elles vous regardent avec des yeux flamboyants ; si vous aviez le malheur de rire, elles vous feraient arrêter.

Les rues sont superbes, d’une largeur à faire envie au boulevard Haussmann. A droite et à gauche, des maisonnettes toutes en briques rouges ; aux fenêtres, des encadrements de marbre blanc. De loin en loin un joli petit hôtel. Ce qui pullule par exemple, ce sont les églises. Les jolies Philadelphiennes ont probablement beau- coup à se faire pardonner, et je n’y vois pas grand mal.