Page:Offenbach - Notes d un musicien en voyage 1877.djvu/45

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autres ne les comprendraient pas, quand même je les expliquerais longuement.

Enfin je répondis :

— Eh bien, monsieur, je n’irais pas volontiers en Amérique, parce que, sans compter mes cinquante ans, bien des choses me retiennent ici ; mais, enfin, le cas échéant, ainsi que je l’entrevois, j’irais sans répugnance.

Mon visiteur me salua :

— Voici, me dit-il, tout ce que je voulais savoir.

En déjeunant, je parlai de la visite que je venais de recevoir, mais bien que mon récit fût fait sur le ton le plus gai du monde, il n’obtint aucun succès.

— C’est une folie ! tel fut le cri général.

Je m’empressai de prouver que l’affaire n’avait rien de sérieux, j’offris même de parier que je n’entendrais plus parler de rien. Mais un nuage avait passé sur tous les fronts y compris