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Page:Ohnet - L’Âme de Pierre, Ollendorff, 1890.djvu/114

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fossettes dans les coins de la bouche ? Était-ce de lui ? Se croyait-elle donc sûre de le ramener à ses pieds le jour où elle en aurait la fantaisie ? Était-il donc encore son esclave ?

Il eut peur. Sa faiblesse avait été si grande, ses folies si désastreuses, sa lâcheté si complète, sa chute si profonde. À la pensée de retomber sous la domination de cette fille féroce et froide, une sueur monta à son front, son coeur battit d’angoisse. Il envisagea, une seconde fois, la mort, et la jugea préférable à tant d’abjection. Il laissa aller, avec accablement, sa tête entre ses mains, et, dans la splendeur de cette fin