Page:Ohnet - L’Âme de Pierre, Ollendorff, 1890.djvu/168

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deux hommes marchèrent, pendant quelques instants, sans parler, repassant en eux-mêmes les événements auxquels ils avaient été mêlés, et qui les liaient l’un à l’autre, d’une façon si puissante. Ils avaient mille questions à se poser. Mais la crainte d’en trop dire suspendait leur curiosité. Jacques le premier se décida à interroger :

— Vous êtes nouvellement arrivé à Trouville ? demanda-t-il au docteur avec une indifférence affectée.

— Le yacht du comte Woreseff, avec qui je suis, a fait son entrée, aujourd’hui, à cinq heures. Nous avons dîné aux Roches-Noires, et comme le patron était fatigué, il est resté à