Page:Ohnet - L’Âme de Pierre, Ollendorff, 1890.djvu/209

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été, Pierre sentit son coeur se gonfler d’espérance et de joie, il leva son regard vers le ciel, et se repentit d’avoir si follement douté du bonheur.

Mme de Vignes, depuis quatre jours, prévenue par Davidoff, avait vu l’avenir, qui lui paraissait si sombre, s’éclairer d’une faible lueur. La certitude que Pierre Laurier vivait, l’assurance avec laquelle Davidoff affirmait que le peintre aimait Juliette et ne pouvait aimer qu’elle, avait donné à la mère un peu de soulagement. Dans le malheur qui l’accablait, ayant tout à redouter de son fils et tout à craindre pour sa fille, la possibilité de rendre à Juliette le calme et la santé lui offrait une satisfaction bien douce. Qu’étaient les soucis d’argent, comparés aux inquiétudes que lui causait