Page:Oligny - Le Talisman du pharaon, 1929.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
135
DU PHARAON

Le jeune Égyptien nageait vite. Son corps souple s’allongeait dans l’eau avec des mouvements harmonieux.

Soudain, comme le crocodile l’avait presque rejoint, Sélim disparut sous l’eau. Yvaine le crut perdu… un nuage passa devant ses yeux, tout était fini, fini… sans espoir !… Sa main crispée desserra un peu son étreinte. L’espérance ne la soutenait plus, elle se laissait aller…

Mais, un peu plus loin, la tête chérie réapparut… Le poignard n’était plus entre les dents d’ivoire. Les forces décuplées par la volonté, le jeune homme avait éventré le saurien, que le courant emportait et qui se débattait encore, dans les affres de l’agonie !

Sélim nagea plus vigoureusement et atteignit Yvaine à demi évanouie. Il la saisit passionnément entre ses bras, la serra sur son cœur, fou de bonheur… Il contempla un instant le visage pâli aux grands yeux mi-clos, et ne put que murmurer :

— Oh ! ma chérie !

Yvaine ne pouvait prononcer une parole, trop épuisée, mais son bras put encore se lever pour désigner au jeune homme l’excavation où il vit à son tour la précieuse ré-