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DU PHARAON

— Si tu tiens à la vie, ne bouge pas, cria M. de Kervaleck…

L’accent du savant impressionna l’enfant qui aperçut alors le hideux serpent… Sa figure se crispa, mais par un puissant effort de volonté il se dompta, il n’eut pas un tressaillement, mais il referma les yeux et attendit.

Ali-Hassan jouait toujours… la mélopée bizarre devint de plus en plus rapide ; le serpent, charmé, se dirigea vers lui… Marchant lentement sans ôter la flûte de ses lèvres, l’Arabe se fit suivre du reptile et l’entraîna à l’autre extrémité de la clairière. Il continua sa musique jusqu’à ce que l’aspic, engourdi, inconscient n’eût plus d’autre mouvement qu’un long tressaillement… Il saisit alors son revolver et lui fracassa la tête.

Pendant ce temps, M. de Kervaleck et Yvaine s’étaient précipités vers l’enfant que l’explorateur venait de sauver.

Le savant fut favorablement impressionné par la beauté réelle du jeune garçon dont les grands yeux très noirs, la bouche altière, et tout l’air de noblesse empreint sur la physionomie indiquaient la haute naissance.