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LE TALISMAN

— Qui es-tu, lui demanda-t-il avec un bon sourire, et pourquoi étais-tu seul ici ?

— À vous qui m’avez sauvé, j’adresse mes remerciements et je vais répondre… dit l’enfant en fixant sur le savant ses yeux brillants, — Mon nom est Sélim ; je suis le fils unique de Férid-Pacha, un des plus puissants Pachas du Caire, continua-t-il fièrement.

Je fais, avec mon précepteur, un voyage d’études en Libye… Trompant sa surveillance, j’ai cru bon de venir, tout seul, jusqu’à cette oasis. Nous campions près de la citerne de la Gazelle… J’ai eu tort, dit-il avec franchise, et je m’en excuserai tout à l’heure…

Gentiment, Yvaine s’approcha de Sélim et lui dit :

— J’ai eu bien peur, tu sais, quand le vilain serpent était si près de toi… puis, éclatant en sanglots, elle se jeta dans les bras de son père dont les caresses seules purent l’apaiser.

Tirant de sa ceinture un court poignard enrichi de pierreries, Sélim l’offrit à Ali-Hassan qui l’accepta.