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LE TALISMAN DU PHARAON

lemand avait senti une colère folle monter à son cerveau et il avait eu l’idée de briser sa cravache sur le dos du maladroit… Mais il fut assez maître de lui pour se contenir et n’infligea à Ahmed aucun châtiment.

En ménageant son complice Karl von Haffner était de bonne politique car il redoutait une vengeance : l’Allemand craignait le musulman.

Mais toute sa confiance et son espoir se portèrent sur Ali, l’Égyptien aux manières félines, au cerveau fécond en idées machiavéliques.

Un soir qu’Ali, échappé à la brune était à son camp, l’Allemand lui expliqua son projet :

— Écoute-moi bien, Ali, lui dit-il, tu affirmes avoir été incapable de trouver le papyrus chez M. de Kervaleck… Il ne l’a peut-être pas… Il a dû le confier à sa fille qui en est, pense-t-il, l’inviolable dépositaire. Et comme aucun homme ne pénètre chez la jeune fille, que tu crois sa servante italienne incorruptible, il faut apprendre d’elle-même où est le plan que je convoite… Mais comme depuis l’arrivée du jeune Pacha, qui, m’as-tu dit, l’accompagne toujours il serait impossible de renouveler l’exploit d’Ahmed,