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LA VILLE ENCHANTÉE

de M. de Clairon, M. le Curé laissa tomber quelques mots qui donnaient à entendre que ses propres soupçons se portaient sur les religieuses de l’hôpital. « Monsieur le Maire, me dit-il, il ne faut jamais se faire d’affaire avec les femmes, car tout leur semble légitime pour arriver à leurs fins. » Ces mots me parurent passablement étranges. On aurait dit que M. le Curé abandonnait ses propres troupes. Je note ces humbles détails par scrupule d’exactitude, car, en vérité, rien ne pouvait nous distraire de l’extraordinaire spectacle qui se déroulait devant nous. Nous attendions haletants l’arrivée de M. de Clairon. Il mit un siècle à venir. Enfin le voici, avec sa haute science qui ne fera qu’une bouchée du prétendu miracle. La foule lui livre passage jusqu’aux degrés de la cathédrale qu’il monte d’un