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LA VILLE ENCHANTÉE

bien moi, semblait-il, moi-même qui étais anxieusement pressé de partir. Je lus la même anxiété sur les visages des miens. Aucune hésitation, aucun examen, il fallait partir. Dans la rue, les autres familles de Semur se hâtaient aussi, les enfants en bon ordre, à côté de leurs parents. En temps ordinaire, mon petit Jean aurait couru à ses camarades, les enfants de Bois-Sombre, ou eux à lui. Mais ce matin-là, rien de pareil. Les tout petits marchaient aussi graves que nous. Ils ne demandaient même pas où l’on allait. Aussi bien, d’un groupe à l’autre, on ne songeait pas à s’enquérir du pourquoi de cette promenade si matinale. Cela nous semblait à tous comme naturel. Et nous allions tous ainsi, dans la même direction, poussés, d’un même mouvement vers les portes de la ville. Je donnais le bras à