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LA VILLE ENCHANTÉE

d’avoir cru distinguer une voix que sans doute je fus seul à entendre puisque personne de mes amis ne m’en a parlé, une voix imperceptible comme les derniers sons d’une musique lointaine, l’écho peut-être de mes propres cris : « Fermé… au nom de Dieu. »

Un autre changement se produisit alors sur lequel du moins aucun doute n’était possible. Ces ténèbres, tantôt si noires que, tout près du rempart, nous avions entendu sans les voir les portes qui se refermaient, ces ténèbres avaient disparu. Le soleil nous éblouissait de sa gloire, et tous, d’un même mouvement, d’un même cri d’allégresse, nous saluâmes la lumière du jour.

La lumière du jour ! Non, jusque-là, je ne savais pas le plein sens, la pleine joie de ces mots. Le soleil ; le chant des oiseaux ; au-