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LA VILLE ENCHANTÉE

plation du brouillard qui enveloppait Semur et s’attendant, à chaque minute, à voir la ville entière s’abîmer sous une pluie de feu. Le dirai-je, une ou deux bandes allèrent s’installer, et avec elles l’orgie la plus dégoûtante, dans le petit cabaret qui est à cinq cents mètres, sur la route Saint-Lambert.

Ceux dont j’étais bien sûr, je les divisai en plusieurs patrouilles, qui eurent pour consigne de faire le tour des murs et de guetter le moindre mouvement qui pourrait se produire à l’intérieur. De telles circonstances montrent, si j’ose parler ainsi, ce que chacun a dans le ventre. En temps ordinaire, M. Barbou fait un adjoint suffisant — inutile d’ajouter que sous un maire tel que moi l’adjoint n’a presque pas d’importance — mais aujourd’hui, il n’était plus qu’une loque. Il se croyait encore dans le tourbillon qui, tan-