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LA VILLE ENCHANTÉE

ville dont nous avions été bannis, la ville des morts.

« Ô Dieu, m’écriai-je, je ne te connais pas, mais pour toi ne suis-je pas ce que mon petit Jean est pour moi, un enfant et moins qu’un enfant ? Ne m’abandonne pas dans cette détresse. Même coupable au delà de toute mesure, est-ce que j’abandonnerais mon enfant ? Si tu es vraiment le Dieu dont parlent les prêtres, tu dois être un meilleur père que moi. » Cette prière me rendit un peu de courage. Il me sembla que je venais de parler à quelqu’un qui, morts ou vivants, nous connaissait tous. Que cette idée est étrange et réconfortante, lorsque, cessant d’être une formule apprise, elle se réalise soudain au plus intime de notre cœur ! J’entendis le bruit d’une des patrouilles qui arrivaient et j’allai à leur rencontre. Quelqu’un