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LA VILLE ENCHANTÉE

les occupants de Semur. C’est vrai, nous tremblions de tous nos membres, et cependant nous ne pouvions nous empêcher de regarder de ce côté-là. Nous cédions parfois au sommeil, couchés contre un arbre ou assis la tête entre nos mains, mais toujours le visage tourné vers Semur. Qu’il fît jour ou qu’il fît nuit, c’était pour nous même chose. Nous nous partagions machinalement les provisions que les femmes nous apportaient. Celles-ci venaient souvent aux nouvelles, se glissant vers nous par petits groupes de deux ou de trois, sursautant à la moindre brise et s’attardant indéfiniment à pleurer sur le chemin.

Cependant tout n’était pas que silence à l’intérieur de Semur. Les cloches de la cathédrale sonnèrent à plusieurs reprises. La première fois, cette chère musique nous