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LA VILLE ENCHANTÉE

dernières vibrations, infiniment tristes, emportèrent avec elles notre espérance. Nous étions pâles comme des morts. Plusieurs se jetèrent, de désespoir, sur le sol.

Mais, depuis lors, nous entendîmes souvent des voix, des cris, des appels qui nous venaient de la ville, parfois des sons de trompette ou d’autres musiques indéfinissables. Il nous semblait, pendant que nous faisions nos rondes, que d’autres patrouilles allaient, du même pas que nous, de l’autre côté du rempart.

J’ai lu quelque part une histoire qui me revenait confusément, l’histoire d’une vieille ville dont les assiégeants, sans armes, firent et refirent le tour, tant qu’enfin les murs tombèrent et que la ville se rendit. Où avais-je lu cela ? dans les classiques, ou dans nos vieux chroniqueurs ? je ne me rappelais