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LA VILLE ENCHANTÉE

ou bien y avait-il là vraiment un écran solide ? Je n’en sais rien. Cependant la même trompette semblait appeler chacun de nous par son nom. Aucune parole n’était prononcée distinctement ; nous savions tous néanmoins qu’on nous appelait, et nous attendions, avec un bouleversement que je ne saurais décrire, le messager qui allait venir.

Soudain la trompette s’arrêta, suivie d’un mortel silence. Alors, du fond de ce brouillard une ombre humaine parut se détacher et marcher lentement vers nous. L’affreuse minute ! mon cœur palpitait à se rompre, mon esprit et tous mes sens à la dérive ! J’aurais voulu me cacher sous terre, mais je n’avais la force de faire aucun mouvement et je restai debout glacé par la peur.