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LA VILLE ENCHANTÉE

bien souvent des heures et des heures, à penser à elle, dans le silence de la nuit. J’avais dû m’assoupir vers le matin — j’ai souvent observé qu’un demi-sommeil précède chez moi les manifestations dont j’ai parlé. Quand soudain je me réveillai, j’eus l’impression d’un combat violent qui se livrait au dedans de moi. Ce n’était cependant pas contre moi-même que je luttais. Tenaillé, je ne sais comment, je ne sais pourquoi, par un désir passionné de me lever et de fuir, une force mystérieuse pesait lourdement sur mes membres et me retenait malgré moi. Et cependant j’entendais des pas pressés. Les portes s’ouvraient, les gens affluaient dans la rue. Puis le bruit s’effaça subitement et j’eus la conviction que toute la ville s’en était allée, que je restais seul vivant à Semur. Cette mystérieuse cer-