comme la mienne. Pas une porte, pas une fenêtre fermée. Une foule invisible et silencieuse remplissait la rue. Ne me dites pas que je suis un halluciné, un visionnaire. Encore une fois, je ne voyais rien. Mon âme seule percevait la présence de tout ce monde. Jamais de ma vie, soit à Paris, soit à Londres, je ne me suis senti pressé par une telle multitude. En face de moi, de l’autre côté de la grande rue, la maison de M. le Maire se remplissait. On allait, on venait dans les chambres, sans fièvre, sans hésitation d’aucune sorte. C’était le mouvement paisible de la vie quotidienne. Jusque-là je n’avais pas le sentiment que personne fût entré chez moi. Mais on ne tarda pas longtemps à venir. Oh ! non plus une foule comme chez M. le Maire, mais un seul être. Mon cœur s’élançait comme un oiseau qui
Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/200
Apparence
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
167
LA VILLE ENCHANTÉE