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LA VILLE ENCHANTÉE

s’échappe de sa cage. Étourdi de joie et de crainte, de joie surtout, je tombai comme évanoui sur une chaise. Elle ! c’était elle ! Je l’appelai par son nom. Les vivants n’auraient pu m’entendre car le bonheur étranglait ma voix, mais il n’est pas besoin de paroles quand on se rencontre cœur à cœur.

Elle ne me répondit pas. À quoi bon ? Je m’agenouillai sur le plancher à la place que frôlaient ses pieds. Sa présence m’enveloppait tout entier. Je ne voyais pas ses yeux, je n’étreignais pas ses mains. À quoi bon encore ? Elle était plus près de moi, oh ! bien plus près, que jadis lorsque je la serrais dans mes bras. Combien de temps cela dura-t-il ? je ne saurais dire. Ce fut long comme l’amour, rapide comme un battement de cœur. Aucune pensée, aucun sentiment. Elle était là ! Je n’avais plus la moindre surprise,