Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/207

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
174
LA VILLE ENCHANTÉE

Personne ne s’arrêtait pour écouter mes questions sur les mystères du monde invisible.

Le linceul de brume qui vous dérobait la vue de Semur vous a fait croire que nous restions dans la nuit. C’est une erreur. Vous partis, se leva bientôt une lumière étrange et douce qui ne ressemblait ni à celle du soleil ni à celle de la lune. Et de même les bruits de la vie recommencèrent avec la première sonnerie de nos cloches. D’abord, je ne perçus autour de moi qu’un vague murmure, puis je distinguai des voix, puis enfin des mots. Je ne saurais vous dire quelle langue ils employaient, mais certainement j’arrivais parfois à les comprendre. Voici, par exemple, un de leurs chants, le premier que j’aie pu saisir :