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LA VILLE ENCHANTÉE

Seigneur, laissez-nous rentrer dans la maison de nos pères. Revoir, revoir, revoir tous nos bien-aimés qui vivent là-bas ! Faibles mortels, ils oublient, ils oublient, ils oublient si vite. Ils nous reconnaîtront quand nous serons là.

D’autres voix continuaient :

Nous voici, nous voici, dans la maison de nos pères. Douce est la maison où nous sommes nés. Nous nous souvenons, ils se souviendront de même. Un mot, un mot de nous et ils comprendront.

Je transpose, comme je peux, ce que j’ai compris de leurs chants, mais ce n’étaient sûrement pas de si pauvres mots. Quant à la musique de ces voix, je renonce à vous la décrire, lente et vive tout à la fois, sereine et suppliante, si différente de la nôtre qui ne prie jamais sans quelque tristesse. Et puis je ne saisissais que des lambeaux de