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LA VILLE ENCHANTÉE

ces cantiques. Au milieu d’une strophe, le sens se perdait pour moi, et de plusieurs de leurs phrases je n’ai entendu que les premiers mots. Je ne recommençais à les suivre que lorsqu’ils parlaient de Semur, de vous, mes amis, et de notre présente aventure. Rien ne m’a été révélé des secrets de ce monde invisible au milieu duquel je tâtonnais comme un voyageur perdu dans un pays dont il ne sait pas la langue. Ils ne m’ont laissé comprendre que ce qui touche aux misères de notre vie mortelle et tout cela, je le savais trop déjà.

Ils furent d’abord tout à la joie de leur retour, tout à l’espérance. Les cloches sonnaient des airs de triomphe. Ils se répétaient les uns aux autres que nos femmes les avaient entendus, les avaient compris et que par elles notre ville serait sauvée. C’est