Page:Oliphant - La Ville enchantee.djvu/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
194
LA VILLE ENCHANTÉE

N’y tenant plus : « Avançons », lui dis-je, et nous avançâmes, trébuchant à tous les pas. Maintenant nous avions peur de ces maisons vides que nous laissions derrière nous, peur de ceux à qui nous tournions le dos et qui, peut-être, nous guettaient de toutes ces fenêtres béantes. Arrivé devant ma propre maison, j’entrai d’un mouvement mécanique, sans presque me rendre compte de ce que je faisais.

Personne, personne ! je fis avec surprise le tour de ces chambres vides. Il n’y avait personne, tout était à la même place. Je me trompe. Dans la bibliothèque, où de père en fils nous vaquons à nos affaires, quelque chose était changé. Le vieux bureau où mon grand-père aimait à s’asseoir, près duquel il m’a si souvent fait sauter sur ses genoux, et que j’avais relégué au grenier pour le