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LA VILLE ENCHANTÉE

remplacer par un meuble plus moderne, le vieux bureau se carrait maintenant, comme jadis, au beau milieu de la pièce. J’eus un coup au cœur en l’apercevant. Ce n’était rien, mais que ce rien était lourd de sens ! Des tiroirs ouverts s’échappaient de vieilles liasses de papiers que je parcourus fiévreusement, dans l’espoir de trouver quelques mots, quelque message à mon adresse. Il n’y avait rien, rien que cette preuve muette de leur séjour dans la maison. Je ne dis rien de cela à M. le Curé resté en sentinelle sur le seuil de la porte. Enfin j’entrai dans la chambre de ma femme. Son écharpe était jetée sur le lit. Son bracelet, ses boucles d’oreilles attendaient sur le guéridon. On aurait dit qu’elle venait à peine de sortir. Mais chez elle, je ne respirais pas cette sorte d’horreur qui remplissait le reste