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LA VILLE ENCHANTÉE

riches et je n’ai pas grand mérite à souffrir sans trop me plaindre.

La dernière nuit que je passai à la Clairière, la mère Julie vint nous réveiller en sursaut. Elle avait vu, disait-elle, une procession d’anges envoyés du ciel pour nous reconduire à Semur. En un clin d’œil tout le monde fut sens dessus dessous. Ils ne savent donc pas comment viennent les anges voletant près de nous dans la nuit, invisibles, et si légers et parlant si doucement qu’on se demande si on n’est pas le jouet d’un rêve ? Ils ne viennent pas en procession, mais un à un seulement et ils ne se laissent voir qu’au fond de l’âme. C’est ce que j’essayai de dire à mes amis, mais on ne voulait pas m’entendre. Agathe elle-même était ravie de cette vision.

Quand le jour se fut levé, je pris une cor-