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LA VILLE ENCHANTÉE

— C’est vrai, madame, me répondit-il ; cette pierre est un peu dure, mais le soleil me fait du bien. Et puis, quand j’aurai écrit ce que M. le Maire m’a demandé, ce sera fini. Je n’aurai plus besoin de rien. »

Je ne comprenais pas ce qu’il voulait dire. Je lui demandai de me laisser l’aider un peu. Mais il secoua la tête, cette pauvre tête couleur de cendres, aux yeux ravagés. « Mille mercis, madame, me dit-il avec un sourire, vous êtes si bonne ; mais, quand j’aurai fini ma tâche, je serai tout à fait bien.

— Mais, monsieur Lecamus, je suis sûre que mon mari, que M. le Maire, n’a pas eu l’intention de tant vous presser.

— Non, dit-il, ce n’est pas lui qui me presse, c’est moi. Quel autre que moi pourrait écrire ce qu’il me faut écrire ? Je dois le faire pendant qu’il est encore jour.