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LA VILLE ENCHANTÉE

d’aussi graves circonstances. Quel autre que lui aurait gardé son sang-froid, aurait pourvu aux besoins de tous ? Quel autre aurait eu le courage de rentrer, comme il l’a fait, dans Semur et, l’épreuve terminée, de reconnaître solennellement et sans ombre de respect humain ce que nous devions au bon Dieu ? Je ne le dis pas parce que je suis sa mère, mais vraiment c’est une âme généreuse et un cœur d’or.

Pour moi, je sentais depuis longtemps que l’heure de la vengeance divine était proche. Les hommes ne pensaient plus qu’à l’argent et au plaisir, les femmes qu’à la toilette. Plus de respect, plus de décence chez les domestiques — j’en ai changé assez souvent pour le dire — plus d’honnêteté chez les marchands. Inutile de parler de la religion. Il n’y en a plus parmi nous. À cer-