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LA VILLE ENCHANTÉE

pu les nourrir et trouver encore assez de provisions pour les hommes que nous avions laissés devant Semur, ne me le demandez pas. Toujours est-il que personne n’eut à souffrir de la faim, et que, le soir venu, tout le monde put se coucher à l’abri du serein. Les enfants qui avaient bien vite cessé de pleurer et qui avaient gambadé tout l’après-midi dans la campagne, dormaient maintenant comme des bienheureux. Ma belle-fille et moi, nous étions mortes de fatigue, mais brûlées d’une telle fièvre que nous ne pouvions pas songer à dormir ; aussi quand tous furent couchés, nous nous trouvâmes, sans nous être donné le mot, assises toutes les deux, devant la porte sur le petit banc où nous avions pris l’habitude, le soir venu, de regarder les lumières et les fumées de Semur. Nous ne pou-