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LA VILLE ENCHANTÉE

vions rien voir ce soir-là. Le brouillard nous cachait la ville et les faibles lampes du campement ne rayonnaient pas jusqu’à nous. Mais nous étions bien ainsi, appuyées, serrées l’une contre l’autre, dans cette fraîcheur et dans ce silence. Agnès pleurait doucement ; moi je n’avais plus de larmes, et puis j’oubliais tout pour ne plus penser qu’à l’héroïsme de mon enfant.

Le lendemain nous fûmes debout les premières. De nouveaux ennuis nous attendaient que nous n’avions pas prévus. Parmi les femmes qui étaient avec nous, plusieurs oubliaient bravement leur chagrin et nous aidaient de leur mieux. Mais, en revanche, plusieurs manquaient tout à fait de courage et nous donnaient plus de fil à retordre que les enfants. Encore si elles s’étaient contentées d’encombrer les appartements et de