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LA VILLE ENCHANTÉE

pleurer en silence. Mais non, elles nous fatiguaient de leurs plaintes et des absurdes projets qui leur passaient par la tête. Il nous fallait par moments les empêcher d’aller démoraliser leurs maris qu’elles voulaient décider à fuir loin de Semur avec elles. D’autres s’épuisaient à maudire les auteurs responsables de nos malheurs, soit les prêtres, soit la République, soit les francs-maçons. D’autres s’accusaient elles-mêmes, elles avaient manqué la messe, elles avaient fait gras le vendredi. Dieu nous punissait à cause d’elles. Rien de ce que nous leur donnions n’était assez bon pour elles. Bref, chacune se croyait seule à souffrir. J’en avais par-dessus la tête. Qu’elles s’en aillent, puisqu’elles ne sont pas contentes et se tirent d’affaire sans nous. Ma belle-fille me calmait. J’avoue qu’elle a plus de pa-