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LA VILLE ENCHANTÉE

contre moi, sans que je l’eusse entendue venir.

« Vous pleurez, mère, me dit-elle.

— Ne t’inquiète pas, lui répondis-je, ce sont des larmes de tendresse. On dirait qu’un des anges de la mère Julie a mis sa main sur mon front.

— Oh ! mère, alors vous croyez, vous aussi, que le bon Dieu nous envoie des anges avec des colliers de rubis et des ailes en plumes de paon. Non. C’est quelqu’un de nos bien-aimés qui a posé ses fraîches mains sur vos yeux ! » En disant cela, elle m’attirait sur son cœur et me baisait longuement les yeux. Il m’est arrivé d’être dure pour la femme de mon fils, mais pas toujours et, Dieu le sait bien, sans avoir voulu être méchante. Les anges ne m’ont jamais frôlée de leurs ailes, mais je sais bien que