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LA VILLE ENCHANTÉE

pauvres religieuses ne criait-il pas vengeance ? Au milieu de ce monde méchant, il ne reste guère à l’Église et au bien qu’une poignée de pieuses femmes. N’est-il pas naturel que les saints du ciel descendent du ciel pour les soutenir contre les lâches qui les persécutent ? Oui, c’était bien cela. Maintenant, j’en étais sûre.

La colère du ciel châtiait notre ville ingrate ; nos morts nous invitaient à réparer l’injustice commise contre les sœurs.

Après l’alerte de la nuit, on se leva tard, ce matin-là, à la Clairière. La fièvre des jours précédents avait fait place, chez toutes, moi comprise, à une sorte de quiétude engourdie. On allait moins souvent regarder sur la terrasse. Moi-même j’avais fini par m’asseoir, à côté de la sœur Mariette, le dos tourné à Semur et ne pensant plus à