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LA VILLE ENCHANTÉE

paradis en doivent être joliment surpris. » Et une autre : « Ah ! ce n’est pas comme nos petites voix à nous qui, sans doute, s’arrêtent à moitié chemin. »

Je souriais à ces excès de l’imagination populaire. Au demeurant, comment ne pas reconnaître la justesse de cette idée ? Assurément, cette soumission de nos intelligences d’hommes avait dû toucher le ciel d’une façon particulière. Une femme en prières, cela va de soi et n’a rien de rare : mais notre action de grâces à nous, hommes de sens et de réflexion, voilà qui avait un sens et une réelle portée. Nous nous séparâmes lentement, pénétrés de la solennité de ce que nous venions de faire, heureux d’avoir réjoui la terre et le ciel.

Le lendemain matin, grand’messe à la cathédrale. Toute la ville était là. Ceux qui