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LA VILLE ENCHANTÉE

lité bienfaisante d’un semblable privilège. Eh bien, non ! Il n’en fut rien. Vous aurez de la peine à me croire, mais il est trop certain que cette merveilleuse interruption de notre vie ordinaire fut bientôt comme si elle n’avait jamais été. Moins de vingt-quatre heures après avoir réintégré leurs maisons, la plupart avaient à peu près oublié qu’ils en avaient été bannis pendant trois jours. Et moi-même qui vous parle et qui certes ne suis pas dénué d’imagination, j’ai besoin parfois d’entrer dans la chambre de ma femme, de voir et de toucher la branche d’olivier sur le portrait de ma petite Marie, pour m’assurer que tout cela ne fut pas un rêve et pour retrouver quelque chose de l’impression dont j’étais rempli lorsque je rentrai tout bouleversé dans ce sanctuaire. J’ai laissé le bureau de mon grand-père au