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LA VILLE ENCHANTÉE

milieu de mon cabinet de travail, mais je m’y suis vite habitué et je ne m’aperçois même plus qu’il est là. Rien de changé. Les choses ont repris leur train journalier et j’ai de la peine à croire que de cette maison, moi et les miens, nous avons été chassés, qu’à la place où nous sommes, des hôtes invisibles sont venus s’installer pendant trois jours. Les choses ont repris leur train journalier ; elles vont comme si elles ne devaient jamais finir. Nous savons bien pourtant qu’elles finiront ; mais, pour le savoir, en sommes-nous plus émus ? Alors pourquoi trouver surprenant que cet autre mystère ait bientôt cessé de nous émouvoir. Encore peu de jours, nous le savons, et comme eux nous ne serons plus que des ombres. Puisque ces fantômes de demain nous font si peu réfléchir, pourquoi les fantômes d’hier