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LA VILLE ENCHANTÉE

jour, j’avais clairement manifesté ma ferme intention de ne pas céder sur ce point. Je trouvais très irritant qu’on fît tant de bruit pour si peu de chose. Ces hommes auraient vendu leur âme pour quelques sous. Ils avaient vécu comme des brutes, insultant la religion et les prêtres, fermés à toute pensée généreuse, mais de tout cela, ils n’avaient cure. C’était moi, le seul coupable, c’était pour venger mes crimes que les morts étaient sortis de la tombe. Et quels crimes, juste ciel ! Une petite messe de moins dans une chapelle de couvent. Prêter à Dieu de si misérables rancunes, en vérité n’était-ce pas le comble de la superstition et du blasphème ? J’épanchais ma bile devant M. le Curé, un peu amusé de mon éloquence. Au fond, je crois bien qu’il n’était pas moins indigné que moi. Ce fana-