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LA VILLE ENCHANTÉE

t-il pas que ma mère elle-même vint un beau matin me donner l’assaut. « Il y a du nouveau, disait-elle secouée par une agitation fébrile ; tout s’est éclairci. Il paraît que Pierre Plastron qui est resté à l’hôpital pendant notre exode, a vu et entendu des choses merveilleuses. La sœur Geneviève vient de me l’apprendre. Pierre Plastron s’est entretenu avec notre saint patron lui-même, saint Lambert, et il a reçu de lui des instructions au sujet d’un pèlerinage…

— Pierre Plastron, m’écriai-je, en frappant du poing sur la table, non, c’est par trop fort ! Pierre Plastron n’a rien vu du tout. Il ne s’est même douté de rien, et, le matin du dernier jour, il ne songeait qu’à se plaindre de la négligence des religieuses.

— Mon fils, me dit-elle avec un air de reproche, que t’ont fait les bonnes sœurs ?