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LA VILLE ENCHANTÉE

Le diable qui, dit-on, faisait jadis ce commerce trouverait chez nous nombre de clients. Pour le bon Dieu, allons donc, bon pour nos grand’mères ! Tout leur catéchisme tient en ces deux mots. Paisible citoyen que je suis, j’ai toujours réussi à me tenir à l’écart de toute querelle politique ou religieuse ; aussi ne m’étais-je pas rendu compte, avant les dernières élections municipales, du progrès que ces grossières doctrines ont fait dans notre cité. Mais depuis, j’en ai assez vu pour excuser les appréhensions de Mme Dupin. « Où allons-nous donc ?… » Je suis, comme on l’a vu, dégagé de toute superstition et je n’attache aucune importance à des scrupules de femme. Néanmoins, l’âpreté avec laquelle tout le monde se précipite vers le gain me paraît un symptôme grave. Encore s’ils