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LA VILLE ENCHANTÉE

dant cette période solennelle, de mémoire d’homme, jamais le soleil ne fut vaincu par les pluies. À peine si, par hasard, un petit nuage, salué avec joie, vient rompre, pour un instant, la monotonie de ce grand éclat. Quelle ne fut donc pas notre stupeur lorsque soudain, en plein juillet, au zénith de nos délices, nous nous vîmes envahis par les ténèbres, comme aux plus sombres jours de l’hiver ! Au premier abord, la surprise fut si grande que la vie sembla s’arrêter tout court. Pendant une ou deux heures, l’activité de la ville resta suspendue, personne ne se résignant à croire qu’à six heures du matin le soleil ne fût pas encore levé. Notez bien que je ne dis pas qu’il ne se soit pas levé ce jour-là, mais simplement qu’à Semur il faisait encore nuit comme en plein hiver. La matinée était déjà très entamée,