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LA VILLE ENCHANTÉE

hender du mystère dans ce phénomène atmosphérique. Mais ce vague danger présentait un caractère si imprévu, qu’on ne s’étonnera pas que je n’aie pu réussir à me l’expliquer à moi-même. « C’est du brouillard », disaient les uns, et d’autres : « Non, plutôt des nuées d’animalcules qui vont ruiner nos récoltes et répandre sur nous des semences d’épidémies. » Les médecins haussaient les épaules en entendant ces explications. Ils parlaient de malaria, et autant qu’il me fut possible de les comprendre, redisaient, en termes savants, la même chose que la foule. La nuit fut aussi prompte à descendre sur la ville que l’aurore avait paru lente à venir. On avait éteint les lampes à dix heures du matin. À six heures du soir, elles étaient rallumées. En juillet, vous m’entendez bien ! C’était le temps de la pleine