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LA VILLE ENCHANTÉE

seuil de sa maison, nous continuâmes notre route vers la porte Saint-Lambert.

À cette heure, il n’y avait presque plus personne dehors. Les rues n’étaient pas moins silencieuses qu’obscures. Arrivés aux portes de la ville, nous les trouvâmes fermées comme chaque soir. Les employés de l’octroi, pelotonnés les uns contre les autres, se tenaient debout à l’entrée de leur bureau qu’éclairait une lampe. Mais la lampe elle-même, morne, entourée d’un halo jaunâtre, étouffait dans cet air mort. Les hommes grelottaient et m’accueillirent avec une satisfaction visible qui me toucha. « Enfin, voici monsieur le Maire en personne, dirent-ils.

— Mes bons amis, répliquai-je, vous voilà tombés sur une nuit glaciale. La température a changé d’une façon extraordi-