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LA VILLE ENCHANTÉE

Et, comme je parlais, je reprenais mon calme ordinaire. Je sentais mon cœur battre plus paisiblement.

« Il n’y a absolument rien avoir ; les ténèbres, et, tout au plus, un ruban de route. Il n’y a rien à voir… »

Ils continuaient à me fixer, partagés entre l’incrédulité et la surprise. Ils ne savaient que penser. Comment ne pas me croire, moi qui étais là, tranquillement assis, les regardant sans sourciller, et leur parlant d’un air de sincérité manifeste. Mais, d’un autre côté, comment expliquer mon retour précipité, mon apparente défaillance et la pâleur de mon visage ? Ils ne savaient que penser.

Ici, pour le dire en passant, observez combien il est bon et utile d’être tout à fait sincère. Si je leur avais menti, je n’aurais pu supporter leurs regards braqués sur moi. Mais je ne