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dèles de chaque localité, puisque c’est précisément le morcellement de l’église, quant au culte, qui s’y oppose. Il ne peut donc être offert en chaque lieu que par des fragments de l’église. Or ce qui va nous occuper c’est la question de savoir ce que les croyants ont, d’après l’Écriture, le droit de faire pour établir, dans une mesure restreinte, une assemblée qui puisse servir le Sauveur d’un commun accord. Pour répondre à cette question, si importante dans la pratique, examinons ce qui nous est révélé soit dans l’Ancien soit dans le Nouveau Testament.

Nous remarquons d’abord que quand les Juifs furent de retour de la captivité de Babylone, quoiqu’ils fussent en petit nombre et que la plu part d’entre eux fussent restés dans la captivité, quoiqu’ils habitassent comme esclaves dans leur propre pays (Néh. IX, 36) et qu’ils se trouvassent privés de l’arche de l’alliance, des réponses d’Urim et Thummim et de la gloire qui apparaissait autrefois entre les chérubins et qui représentait la présence et l’habitation de leur Dieu au milieu d’eux ; néanmoins ils rebâtirent le temple, et cela d’après la volonté positivement manifestée de l’Éternel, qui même leur reprochait plus tard leur empressement « à courir chacun à sa maison, tandis que sa maison, à Lui, demeurait désolée (Agg., I, 2 à 9). D’après cela, les croyants de l’alliance de grâce ne sont-ils pas tenus, au milieu de l’état de chute extérieure de l’église,