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dangers ; mais où n’y en a-t-il pas ? Et, si l’Esprit de Dieu y domine, n’en peut-on pas attendre la répression des abus ? N’oublions pas qu’une telle marche est une œuvre de foi et d’amour et qu’elle met à contribution l’activité et les prières de tous les fidèles.

Puis, dirai-je aux opposants, connaissez-vous et pouvez-vous indiquer quelque autre voie qui, d’une part, soit en dehors du monde, du multitudinisme, du cléricalisme, du synodalisme, des institutions et des prescriptions humaines, et qui, de l’autre, réalise en quelque mesure la communion des saints dans la cène et dans le culte, ainsi que la coopération des dons divers pour l’exercice même du culte et l’édification des assemblées ? Qu’on cherche, mais sans s’écarter des Écritures ; et si l’on découvre un autre moyen scripturaire, réalisable et supérieur à celui-ci, il est à présumer que les chrétiens humbles ne le repousseront pas et qu’ils s’empresseront plutôt de le mettre en pratique.

Je n’ignore pas que plusieurs désireraient des assemblées présidées par des anciens. Je ne m’y opposerais pas, pour ce qui me concerne, pourvu que ces anciens fussent établis selon l’Écriture[1] et non par la pluralité des suffrages des assemblées. Mais cela ne pourrait se faire que quand les esprits y seraient préparés, et que, en même temps, il se trouverait dans les assemblées des frères propres à cet office

  1. Voir mon petit Traité sur les anciens et les ministères évangéliques, page 9.