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et qui consentiraient à en prendre la responsabilité. Puis observons que, comme nous ne voyons pas dans le Nouveau Testament que les anciens fussent chargés de la direction du culte et de l’édification de l’église, ceux qui seraient établis au milieu de nous ne seraient investis d’aucun pouvoir que de celui de réprimer les désordres (ce qui est quelque chose sans doute), et que l’exercice soit de la sacrificature chrétienne, soit des divers dons spirituels devrait toujours demeurer libre.

Quant au gouvernement des assemblées, à leur formation et à leur conservation dans une pureté relative, les frères qui les composent ont à rechercher les indications des Écritures, à procéder, autant que possible, envers les pécheurs par la persuasion, à suivre des voies prudentes et patientes, et à remettre au Seigneur, par la prière, les cas difficiles (Deut. I, 17) ; mais aussi à ne pas craindre d’en venir à la suspension ou même à la rupture de la communion fraternelle lorsque tous les autres moyens sont épuisés ou qu’un scandale public exige une protestation immédiate : et le tout en s’efforçant toujours d’agir d’un commun consentement et en menant deuil sur ceux qui pèchent. Tels sont les procédés par lesquels un corps de chrétiens nous paraît devoir mettre à exécution des préceptes comme ceux-ci :

« Si quelqu’un vient à tomber dans quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme avec un esprit de douceur » (Gal. VI, 1).