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de la nouvelle alliance (Rom. XVI, 25, 26 ; Éph. III, 3 à 6 ; Col. I, 25, 26, 27). En effet, nous lisons bien dans l’Ancien Testament des prophéties annonçant l’appel des nations comme nations ; mais l’église, formée d’individus convertis d’entre les nations (Act. XV, 14) et d’entre la nation juive, nous ne l’y trouvons pas. Le Sauveur en prépara la manifestation en recommandant à ses apôtres d’enseigner toutes les nations (Matth. XXVIII, 19) et de prêcher l’Évangile à toute créature (Marc XVI, 15), ordre qu’ils ont exécuté, comme nous le voyons dans Rom. X, 18, et Col. I, 23.

Ceux qui furent les premiers membres de l’église furent les croyants qui, par leur nouvelle naissance, étaient entrés dans le royaume de Dieu. Ce fut ainsi que s’accomplit cette parole que l’apôtre Jean a ajoutée à la prophétie involontaire de Caïphe, savoir que Jésus est mort, « non-seulement pour la nation (juive), mais aussi pour rassembler les enfants de Dieu, qui étaient dispersés » (Jean XI, 51, 52). Ces enfants de Dieu étaient les vrais enfants du royaume (Matth. XIII, 38). Jusqu’à la mort de Jésus ils n’avaient point été réunis en un corps. Ils se trouvaient encore dans la position qui avait toujours été celle des fidèles en Israël : ils étaient disséminés parmi le peuple, et c’était la nation qui était l’assemblée de l’Éternel. Mais après le sacrifice du Fils de Dieu, ce sacrifice, centre de leur foi, les rassembla en un corps spirituel, selon cette parole d’un apôtre que Christ « a réuni les uns et les autres.