Page:Ollivier-Beauregard - Kachmir et Tibet.djvu/141

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que le dit Eugène Burnouf, que le Mahâbhârata est un recueil de récits consacrés par la tradition et qu’il rappelle les premiers âges de la société indienne.

Dans ces conditions et sous la protection directe de maîtres entre tous respectables, je suis autorisé à affirmer que la polyandrie a traversé les mœurs de la société aryane de l’Inde du Nord ; que la pratique s’en est plusieurs fois répétée et qu’elle y est intervenue, au moins accidentellement, plus de douze siècles avant notre ère, chez quelques familles des classes nobles du monde indien (Brahmanes et Kchatriyas), et que l’attestation de ce fait, puisé dans le Mahâbhârata, à supposer qu’il faille, pour obéir à des scrupules exagérés, le ramener, pour toute antiquité, à l’époque où le Mahâbhârata a été mis en ordre et complété, dans l’état où il nous est parvenu, relèverait encore d’un âge qui a précédé de cinq à sept cents ans la date d’éclosion de l’ère vulgaire.