Page:Ollivier-Beauregard - Kachmir et Tibet.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 79 —

que des opinions qu’il s’est contenté de formuler par négation ou par affirmation.

Il pouvait nous instruire et il a négligé de le faire, sans compter qu’il m’oblige à discourir sur des points d’histoire assez obscurs et à faire des démonstrations répétées qu’il eût été peut-être possible d’écarter, au moins en partie, par quelques précautions d’études préalables de sa part.

Par exemple et surtout pour les Mongols, dont il nous reste à parler.

Ici, je vais avoir tout à faire. Au fond, je ne le regrette pas. J’aime l’étude et la discussion, mais je ne voudrais pas passer pour un monsieur qui se plaît à « l’étalage », quand, en réalité, je prends à ma charge la plus lourde et la plus ingrate part de la discussion.

Venons aux Mongols.

X

La question à résoudre ici, question fort complexe, est celle-ci : étant admis — et il est admis — que les Dardis ou Dardes ne sont pas originaires de la contrée qu’ils occupent, d’où viennent-ils ? Sont-ils congénères des Gètes et des Massagètes ? Les Dardis, les Gètes et les Massagètes ayant une origine commune, cette origine commune est-elle mongole ?

Quand une première fois j’eus occasion de me préoccuper de la solution à donner à ce problème, m’étayant de souvenirs classiques, je formulai cette réponse : Dardis, Gètes et Massagètes ont été mêlés dans l’antiquité, et puisqu’ils ont alors vécu d’une vie commune, ils sont d’une origine commune et cette origine est mongole, puisque Gètes et Massagètes sont Mongols.

Aujourd’hui, tout en maintenant cette solution telle que je l’ai formulée, je vais fournir de nouveaux témoignages de son exactitude, témoignages non plus recueillis dans les souvenirs de l’antiquité classique, mais dans ce qui nous est ad-