Page:Ollivier-Beauregard - Kachmir et Tibet.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 78 —

de mots sont communs aux deux langues, et que leurs syntaxes sont assez souvent d’accord[1].

Enfin, et je terminerai par là mes observations sur l’essence mongole des populations du Tibet, voici, pour la constater une fois de plus, un certificat d’imprégnation mongole, écrit de main de maître : « Si quelqu’un des Tibétains ou des Ouralo-Altaïens a pénétré chez l’autre, ce sont à coup sûr ces derniers qui ont implanté de nombreuses tribus mongoliques dans les vallées occidentales de l’Himalaya[2]. »

J’emprunte ce certificat au Mémoire sur l’Asie centrale de M. Girard de Rialle, 2e édition.

IX

Je crois avoir épuisé toutes les questions secondaires qu’a fait surgir la critique de notre savant collègue. Je vais maintenant examiner la question des Mongols dans ses rapports avec les Dardis, les Gètes et les Massagètes.

Ici, la discussion doit s’élever et s’élargir. Elle sera d’ailleurs moins personnelle, quoique j’aie encore à combattre quelques allégations de M. Girard de Rialle à propos des Dardis.

Mais, au moment où je vais ainsi m’occuper des dernières objections de notre collègue, j’ai le droit de faire observer que toute la critique qu’il a dirigée contre ma communication du 6 avril dernier est faite de négations toutes nues, d’affirmations toutes sèches. Cette façon de traiter les questions scientifiques a, j’en conviens, de fières allures et des airs de grand seigneur qui vont très bien à notre collègue, mais ce n’est pas là de la discussion, et, pour ma part, je regrette les raisons bonnes ou mauvaises qu’aurait pu nous valoir, de la part de M. Girard de Rialle, la défense méthodi-

  1. Même ouvrage, Introduction, p. 16 et 18.
  2. Girard de Rialle, Mémoire sur l’Asie centrale, p. 37.